Thérapies / Explorer
"Nous sommes des narrateurs en puissance. L'être humain a une prédisposition au récit. Nos récits nous disent, nous fondent, nous façonnent et façonnent nos relations.
Ils donnent un sens à nos actes et aux évènements.
Cette approche pose le socle d'une reprise en mains de son histoire en aidant le narrateur à se reconnecter à ses ressources cachées".
Patrice Gilly
dans Le cinéma, une douce thérapie,
Lyon, Chronique Sociale, 2015.
Dans le cadre d'une thérapie, je me concentre sur le contexte relationnel du·de la patient·e, l’imaginaire, les rêves et l’exploration personnelle et créative à travers, notamment, les photographies (mêlées également parfois à l'écriture et au dessin). Le dialogue est au centre du processus thérapeutique et j'adapte mes outils en fonction de chacun·e.
Je mets un point d'honneur à créer un environnement thérapeutique chaleureux et accueillant, propice à ce que tout un chacun se sente bien et en confiance.
Ma pratique s'adresse aux enfants, adolescents et adultes étant en questionnement face à des conflits relationnels, un mal-être, des problèmes identitaires, une pathologie ou toute situation de vie compliquée pour laquelle un besoin d'aide est ressenti.
Concrètement, une séance dure environ 1h (30 à 45 minutes pour les enfants), la première séance permettant de préciser les objectifs de la thérapie ainsi que le rythme des séances.
En tant que thérapeute, je m'inspire à la fois des théories et outils fondés par Sami-Ali en psychosomatique relationnelle, des techniques de photothérapie créées par Judy Weiser et de la méthode de travail, Analytique photographique®, créée par Emilie Danchin, ainsi que de mon parcours en tant que photographe et mes apprentissages en art-thérapie.
"L'album est un livre du visage. Visage des nôtres, parentèle, fratrie, descendance, êtres aimés, éloignés, disparus. Et du nôtre, visage qui s'éloigne, s'éloigne, disparaît, s'efface sous un autre. Physionomies changeantes, masques du temps qui passe, mortuaire. Qui se souviendra? (...) Nous consultons l'album parce que notre image y vieillit avec nous; dans ce vieillissement perdure la trace d'un instant où nous aurions vraiment été celui-ci, celle-là. Et à travers cet instantané de nous-mêmes, cette infime fraction de seconde de l'inscription photographique, nous croyons déchiffrer le secret de toute face humaine".
Anna-Marie Garat
dans Photos de famille, Un roman de l'album
Actes Sud, 2011.
La psychosomatique relationnelle
La psychosomatique relationnelle est une discipline fondée par Sami-Ali, philosophe et thérapeute. Cette discipline interroge et met en lien le psychique et le somatique, l'âme et le corps, ces deux éléments ne formant qu’une seule et même entité dont le fonctionnement est profondément lié au contexte relationnel de l’individu.
Dans le cadre d'une thérapie, la psychosomatique relationnelle convoque et interroge le réel et l’imaginaire, les rêves, les liens entre passé et présent, l'entourage relationnel du·de la patient·e ainsi que les liens entre l'état psychique de celui·elle-ci et ses potentielles pathologies. Le cadre thérapeutique est vivant, donnant une place essentielle à la relation.
Car être en relation, c'est exister.
La photographie, par le lien qu'elle crée entre le réel et l'imaginaire, peut être un support puissant dans le cadre d'une thérapie en psychosomatique relationnelle.
L'usage de la photographie dans un cadre thérapeutique
L’image photographique, parce qu’elle nous accompagne partout et tout le temps, et parce qu’on peut en être l’auteur, est un élément particulièrement proche de nous. Les photographies captent et composent le décor de notre vie quotidienne. Nous vivons avec elles, elles vieillissent avec nous.
L’image photographique est à la fois tangible et empreinte du réel (elle est un support concret prouvant ce qui a été) et projective (elle nous connecte instantanément à nos imaginaires et à nos affects). Elle peut donc être un support puissant en thérapie. Elle crée un pont entre le réel et l’imaginaire et nous connecte à qui nous sommes, à nos souvenirs, à nos émotions et à nos ressources créatives.
La photographie rejoue et reflète notre relation au monde. Travailler autour des images, c’est revisiter et questionner ce qui nous entoure. C'est la possibilité de prendre du recul et de changer peu à peu notre regard. C'est une mise en mouvement.
L'image photographique (mêlée parfois à l'écriture, le dessin...) est pour moi un outil puissant pouvant être convoqué à certains moments clés de la thérapie, et ce avec l'accord du·de la patient·e. Car c'est le·la patient·e qui crée et investit son propre processus thérapeutique, ce dernier pouvant prendre de multiples formes. Mon travail est d'être à l'écoute et de m'y adapter au mieux.